La présence de journalistes, moniteurs et autres observateurs joue un rôle clé pour garantir la responsabilité des forces de sécurité dans le cadre de la gestion de grands rassemblements. La Grande Chambre de la CEDH a jugé que les autorités ne devaient pas délibérément empêcher ou entraver la présence des médias pour couvrir une manifestation.[1]
Dans l’affaire Pentikäinen c. Finlande [ cliquer ici pour un exposé complet ] , elle a déclaré ce qui suit :Dans la même veine, la CIDH a mis en avant le rôle joué par les journalistes pour contraindre les autorités à rendre des comptes. Dans l’affaire Vélez Restrepo et famille c. Colombie, un journaliste avait filmé la façon dont des membres de l’armée colombienne avaient battu un manifestant sans défense lors d’une manifestation. Plusieurs soldats avaient alors attaqué le journaliste, le blessant gravement et tentant (sans succès) de saisir sa cassette, et avaient aussi sa caméra. La CIDH a jugé ce qui suit :
La Cour a conclu que l’agression de M. Vélez Restrepo avait violé ses droits à l’intégrité personnelle et à la liberté de pensée et d’expression. Elle a également constaté l’existence de plusieurs manquements découlant du non-respect par l’État de son obligation d’enquêter (voir la section 14) sur l’attaque et d’agir contre les menaces et le harcèlement dont M. Vélez Restrepo a fait l’objet par la suite.[10]
Les Rapporteurs spéciaux des Nations Unies et plusieurs mécanismes régionaux de défense des droits de l’homme ont souligné, d’une façon similaire, qu’il existait un droit d’observer et d’enregistrer lors des rassemblements, ainsi que de diffuser les enregistrements réalisés.[11]
Lorsque les autorités décident de disperser un rassemblement (voir la section 13.4), les observateurs ou les personnes qui enregistrent ne devraient pas être empêchés de poursuivre leur tâche. Les lignes directrices sur la liberté de réunion pacifique du BIDDH/OSCE indiquent ce qui suit :
La ComADHP adopte une position similaire.[13]